Scellement nano - «verre à vitre autonettoyant»
Comme tout au monde, le scellement nano a également deux faces.
Les avantages sont clairs: il devrait rester moins d'eau sur la fenêtre et cela devrait donc diminuer nettement les frais d'entretien et de soin. C'est l'idée.
D'un autre côté, il faut naturellement réfléchir et tenir compte de bien des choses.
Pour les verres à vitre de maison et pour les vitres de voiture l'application des revêtements hydrophobes est relativement simple. Ils sont pulvérisés sur le verre propre ou appliqués avec un tissu et ensuite polis après séchage. Il est vrai que les gouttes de pluie s'écoulent plus facilement.
Pare-brise de voiture
Ce confort doit toutefois être payé d'un désavantage dramatique.
En cas de pluie, ces produits déposent un film entre le verre et l'essuie-glace qui forme comme un voile. Si le soleil est bas, cela provoque des reflets indésirables ou même dangereux.
En raison du risque accru d'accident, ces produits ne sont pas recommandés pour les pare-brises de voiture.
Les experts conseillent également de faire préalablement un essai sur une vitre, car ces produits sont très difficiles à éliminer. Les produits de nettoyage ordinaires, comme le produit de vaisselle, le shampoing pour voiture ou détachant de silicone ne conviennent pas, car les produits hydrophobes pénètrent profondément dans le pare-brise. Ils ne se laissent éliminer que par un polissage, où la couche en surface du verre est enlevée. Attendre l'usure naturelle apporte peu, car l'effet des produits hydrophobes dure au moins trois à quatre semaines.
Contrairement au produit hydrophobe, le produit à nettoyer les vitres nano rend la vitre «hydrophile». Cela résulte des particules hydrophiles qui se déposent invisibles sur le verre après nettoyage. Ces particules sont visibles au microscope à effet tunnel, car elles créent un paysage de cratères. L'effet de ces particules est visible à l'œil nu: l'eau s'écoule comme un film. Aucune goutte d'eau demeure sur la vitre. Selon la publicité, les fenêtres restent propres deux fois plus longtemps. Les arguments semblent plausibles Toutefois, dans le thème de la vitre propre le facteur subjectif joue toujours un rôle. Ce qui peut sembler propre pour l'un, nécessite d'urgence un nettoyage de printemps pour l'autre.
Technique
Pour le verre avec des propriétés autonettoyantes, le comportement de la surface est changé par rapport à un verre normal de manière à ce que la saleté adhère difficilement sur la surface et peut être éliminée largement par un rinçage à l'eau. Cela ralentit l'encrassement et facilite le nettoyage.
Le verre avec des propriétés autonettoyantes est souvent désigné par ce qu'on appelle l'effet lotus ou référé à la nanotechnique. On parle alors de revêtement nano. Le verre avec des propriétés autonettoyantes est désigné comme verre autonettoyant dans la fabrication de fenêtres et de façades. Cela donne l'impression, que la vitre ne doit plus être nettoyée.
Il existe trois procédés pour réaliser du verre avec des propriétés autonettoyantes:
1. Verre flotté avec traitement pyrolytique à l'oxyde de titane Comportement de surface: hydrophile
2. Le matériel nano se lie avec le verre
3. Revêtement nano Comportement de surface: hydrophobe
Les différents procédés
Verre flotté avec traitement pyrolytique à l'oxyde de titane
Le verre flotté avec traitement pyrolytique à l'oxyde de titane est à double action et combine deux propriétés pour permettre les propriétés autonettoyantes. Le revêtement côté extérieur avec l'oxyde de titane provoque une diminution de la tension de surface (hydrophile) et empêche ainsi la formation de gouttes. L'eau forme un mince film sur la surface pour ainsi éliminer la saleté en s'écoulant. Les propriétés autonettoyantes sont renforcées par un effet photocatalytique. L'absorption des rayons UV par la couche d'oxyde de titane dégage de l'oxygène actif. Les salissures organiques sont ainsi décomposées et leur adhérence sur la surface est diminuée.
Le revêtement est appliqué lors de la fabrication du verre.
Ce procédé est utilisé par les grands fabricants de verre, comme Pilkington et la Compagnie de Saint-Gobain.
Matière vitreuse (silicium) qui se combine chimiquement avec le verre
La matière vitreuse modifie les propriétés hydrophobes et de répulsion de saleté de la surface du verre pour ainsi obtenir des propriétés autonettoyantes. Dans ce procédé, les particules de silicium se combinent chimiquement avec la surface du verre sans modifier les autres caractéristiques du matériau. La surface traitée diminue la surface de contact pour que la saleté ne puisse plus adhérer et que l'eau de pluie se change en gouttelettes, qui ensuite évacuent une grande partie de la saleté. Les propriétés autonettoyantes réduisent ainsi le temps de nettoyage et protègent durablement la surface du verre entre autres du vieillissement, des pollutions agressives et des dépôts dommageables.
Surfaces de verre modifiées par des revêtements nano
Les surfaces de verre modifiées par des revêtements nano sont pourvues de propriétés hydrophobes et de répulsion de saleté pour obtenir des propriétés autonettoyantes. Un nouveau revêtement est appliqué sur une surface existante, généralement lisse, non hydrophobe.
Un revêtement nano est composé d'au moins deux couches: la première couche sert de liaison entre la surface existante et la nouvelle couche nano ou micro-structurée. Les revêtements nano ont une liaison physique avec la surface existante, comme c'est le cas par exemple d'un papier peint.
Un grand nombre de fabricants proposent des revêtements nano pour le verre et bien d'autres surfaces.
Les revêtements nano sont appliqués ultérieurement.
Nano avec effet secondaire
Plusieurs études actuelles attirent l'attention sur les éventuels risques que le dioxyde de titane nano représente pour la santé, et qui peuvent être fatals. Veuillez vous informer AVANT l'utilisation de produits contenant du dioxyde de titane nano en consultant des ouvrages pertinents.
Nous ne pouvons pas prendre position explicitement en ce domaine. Des scientifiques du Laboratoire fédéral d'essais des matériaux et de recherche (EMPA) à St-Gall et de l'hôpital universitaire de Zurich ont présenté leurs résultats à ce sujet dans le magazine spécialisé «Environmental Health Perspectives». (Janvier 2011)